Je me suis longtemps demandé où se trouvait Bagat, jamais trouvé, pourtant ça avait l'air pas mal !
A force de faire le con d'ouvrir ce bistrot quand bon me semble, il ne faudra pas que je sois étonné, de servir autant de verre à une seule et même personne...c'est à dire MOI. Parce que les visiteurs se lassent et attention !....je trouve ça logique et puis ç'est aussi un peu bien fait pour ma gueule si finalement gueule ça va bien comme mot (dans mon bistrot j'ai le droit d'être vulgaire ! suis chez moi, suis le patron, non mais) donc si vos ne venez pas je ne vous en voudrez pas...(enfin pas trop).
Tanpich, j'ouvre quand même, de toute façon le principal et de se sentir bien dans ce petit troquet, et puis franchement ce petit rayon de soleil du jour a éveillé tout ce que je croyais enfoui en moi depuis...éh bé depuis un bon paquet de temps dis donc! Direct ça sent bon les beaux jours, les terrasses peuplées, les parasols (Ricard ils sont beaux!), les glaçons dans le verre qui font tin! tin! (j'imite assez bien le glaçon j'avoue !), et puis surtout c'est à nouveaux la pèriode où les gens retrouvent un peu le sourire, et ça franchement ça fait du bien..
La terrasse a pris sa place estivale devant Erratum, je suis assis sur un de ces vieux fauteuils en osier, qui craque chaque fois que je bouge, même à peine...il craque, mais j'aime bien ce bruit. Mon bras accoudé à la table en fer blanche, je prends la pose, je savoure ce petit rayon de soleil qui réchauffe mon visage, un petit verre de blanc bien frais scintille de ses milles reflets dorés...
Les gens passent me laissant découvrir quelques bribes de leurs discussions..."ah non mais j'te jure quel bonheur ce...." je n'en apprendrais pas plus sur ce bout de vie, elle avait de beaux yeux bleux, et de beaux cheveux bruns, surement la princesse de quelqu'un..
Certains me voyant vautré sur mon fauteuil nonchalent, me lancent un "c'est pas trop dur la vie!!" en souriant, et je leur réponds d'un sourire allié de ma plus belle pensée "et ta soeur du con!!".
C'est sans doute ces moments là qui me manquent le plus, retrouver mes amis, ma princesse, nos fous rires et ces apéros qui finissent par nous rendre si attachants, si proches...
L'horizon se crayonne de rose, annonçant le début de la soirée. L'air pas encore printannier, nous rapelle que le tee-shirt c'est pas encore pour ce soir (fait ièch !! jy étais pourtant..). Je rentre, me dirige vers mon comptoir dont la lumière rasante rend le zinc presque noir. Un frisson me parcourt tout le dos. Allez Miro, fait ce que tu sais faire de mieux, continue de rêver...
la bise